Covid-19 : forte baisse de la mortalité en Europe

Un homme portant un masque de protection
Un homme portant un masque de protection (illustration). — Pikist

Malgré une recrudescence du nombre de cas et de foyers de contamination un peu partout dans le monde, la pandémie de coronavirus tue dix fois moins en Europe qu’au mois d’avril.

Les chiffres donnent le vertige. Le Covid-19 est responsable du décès de 730 000 personnes dans le monde depuis le mois de décembre. On recense plus de 19,6 millions de cas, dont 11,6 millions sont considérés comme guéris. Le compteur continuent de s’envoler aux Etats-Unis avec 162 000 morts, et au Brésil où la barre des 100 000 victimes vient d’être franchie. Pourtant, si l’on en croit les différents chiffres officiels, la mortalité liée au coronavirus a considérablement diminué en Europe : le virus tuerait en moyenne dix fois moins qu’au mois d’avril.

A commencé par la France. Malgré la forte hausse du nombre de cas dépistés et la perspective d’une seconde vague, le nombre de morts s’élève actuellement à peu plus d’une dizaine chaque jour alors qu’on dépassait les 600 décès quotidiens début avril. Une tendance qui se reproduit chez nos voisins.

L’Europe du Nord souffre mais résiste

Au Nord, nos pays frontaliers font tous face à une nette augmentation du flux de cas de Covid-19, mais parviennent à maintenir la mortalité. La Belgique compte environ 600 nouveaux contaminés par jour, incitant les autorités à durcir les mesures sanitaires. Chacun doit définir un « bulle » de 5 personnes avec qui il est autorisé à avoir des contacts rapprochés, et une quatorzaine est imposée aux touristes venant de Catalogne, de Genève ou de Mayenne. Par contre, la mortalité reste très faible avec 2,5 décès quotidiens. Comme c’était le cas fin juin, il reste 265 patients hospitalisés. Même chose au Royaume-Uni, où l’on atteint 700 nouveaux cas chaque jour. Bien que le coronavirus y tue 5 fois plus que dans le reste de l’Europe, la mortalité tend à décliner avec deux fois moins de décès qu’en juin.

En Allemagne, la situation semble sous contrôle, notamment grâce à la discipline et la rigueur de sa population. Contrairement au reste de l’Europe, la recrudescence n’a pas franchi les frontières allemandes, le nombre de cas stagnant depuis deux mois à environ 800 nouveaux cas quotidiens. On y compte actuellement une dizaine de décès par jour, contre 280 en avril.

L’Europe du Sud en bonne voie

Au Sud aussi, la mortalité est désormais très faible, bien qu’en Espagne, la situation soit moins réjouissante qu’ailleurs. En effet, le nombre de cas augmente de manière exponentielle, à raison de 3000 cas supplémentaires par jour, le pire bilan en Europe. Pour autant, le nombre de décès quotidiens stagne à 7, et le pays ne comptabilise que 105 cas en réanimation, soit seulement 5 de plus en deux semaines.

En revanche, s’il y a bien un pays qui respire à nouveau, c’est l’Italie. Frappée en premier par la vague épidémique et ayant connu une très forte mortalité, la péninsule ne compte plus que 250 cas dans tout le pays, 38 patients en soins intensifs et 7 morts par jour. Une baisse encouragée en grande partie par un confinement strict et la discipline des Italiens. Encore aujourd’hui, 85% de la population sort avec un masque. Finalement, la seule source d’inquiétude de l’autre côté des Alpes, c’est l’augmentation des cas chez ses voisins et la crainte qu’ils ramènent le virus sur leur territoire. Aujourd’hui, le quotidien italien « Il Corriere della Serra » titrait : « France, Espagne, Balkans : l’Italie est encerclée par les contagions ».

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