Les vacances polémiques au Maroc de la Ministre des transports Elisabeth Borne

Elisabeth Borne, Ministre de la transition écologique et sociale, en charge des transports
Elisabeth Borne, Ministre de la transition écologique et sociale, en charge des transports. — Aron Urb / Flickr

Si les ministres devaient rester disponibles durant les vacances dans un contexte de grève sur la réforme des retraites, Elisabeth Borne s’est pourtant envolée pour le Maroc.

Emmanuel Macron et Édouard Philippe l’avaient assuré : il n’y aura pas de trêves pour l’équipe gouvernementale pour les fêtes de fin d’année. En plein conflit social sur fond de réforme des retraites, le couple de l’exécutif souhaitait montrer l’exemple en donnant l’image de ministres au travail, défendant la réforme des retraites dans les médias, y compris à Noël.

Pourtant, le journal Le Parisien dévoilait mardi que la ministre de la transition écologique également en charge des transports, Elisabeth Born, venait de s’envoler la veille pour des vacances à Marrakech : un choix de destination exotique qui semble avoir du mal à passer pour certains, alors que la grève dans les transports fait rage depuis plus de deux semaines.

Affaire Elisabeth Borne : des opinions mitigées

« Elisabeth Borne a mérité ses vacances, bonnes vacances Madame la ministre » : c’est ce que déclarait jeudi 26 décembre, Roland Lescure, député LREM, au micro de la matinale d’Europe 1. Pourtant du côté des syndicats les vacances de la ministre apparaissent plus que jamais comme un problème. Eric Meyer, secrétaire fédéral du syndicat Sud Rail expliquait à France Info que ces vacances étaient « un mauvais message (…) une stratégie de pourrissement du conflit dans un contexte de grève historique ».

Du côté du cabinet du ministère de l’Écologie, on affirme que la ministre sera de retour rapidement et que celle-ci travaillera toute la semaine prochaine. D’ici là, Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État en charge des transports, resterait disponible en cas de besoin. De son côté, Matignon tente d’éteindre l’incendie en expliquant au journal Le Parisien : « Nous n’avons pas établi de règle kilométrique ni d’interdiction de sortie du territoire. Ce qu’on demande aux ministres c’est d’être disponibles et réactifs, mais ils ont droit à des vacances ».

Après plus de vingt jours de contestation, il faudra attendre la rentrée politique début janvier pour voir si les vacances de la ministre auront un impact sur le conflit social qui paralyse la France.

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