Le youtubeur Bassem Braiki agressé à Vénissieux

Le rappeur Sadek et le blogueur Bassem Braiki
Le rappeur Sadek et le blogueur Bassem Braiki. — Capture d'écran

Sous fond de règlement de compte, le youtubeur Bassem Braiki a été passé à tabac cette nuit à Vénissieux, près de Lyon.

Les vidéos témoignent de la violence de l’agression. Dans la nuit de lundi à mardi, quatre individus se rendent au pied de l’immeuble du blogueur Bassem Braiki et le lynchent à coups de pieds, de poings et de matraque. L’homme de 37 ans est pris en charge par les pompiers vers 4h du matin et admis en urgence relative. Désormais, les regards se tournent vers le rappeur parisien Sadek, qui a publié la scène sur les réseaux sociaux.

Une histoire de vengeance

Pour comprendre, il faut remonter le temps de quelques jours. Samedi 8 février, Sadek devait se produire en « showcase » dans un restaurant de Saint-Priest. Mais suite à des appels à venir perturber la soirée relayés sur Snapchat, l’événement est annulé. « Ça parlait d’attroupement potentiel, on a préféré ne courir aucun risque » justifie la direction de l’établissement. A l’origine de ces tensions, le youtubeur Bassem Braiki. Sur les réseaux sociaux, le rappeur demande au trouble-fête de lui donner son adresse pour régler les comptes. Le blogueur s’exécute, et Sadek met son plan à exécution en agressant son rival.

Le mea culpa de Sadek

Dans une vidéo postée sur Instagram mardi matin, Sadek revendique l’agression et avoue son erreur  : « Je ne suis pas fier de moi, j’ai cédé comme un imbécile à la violence et à la haine ». Plus loin, il s’adresse aux « petits frères » qui l’écoutent : « j’ai fait de la grosse merde et je vais payer pour ça, c’est bien fait pour moi. Ne prenez pas ça en exemple, le mieux c’est de discuter, d’arriver à s’entendre et de vivre ensemble ».

Le sulfureux Bassem

HhBassem Braiki, qui se fait connaître en 2015 en appelant les musulmans à se dresser contre l’islamisme après les attentats du 13 novembre, n’en est pas à son coup d’essai. En 2016, le youtubeur parvient à faire annuler un concert du rappeur Booba à Lyon. Il réitère ses menaces avec d’autres rappeurs, comme La Fouine, Rohff et Maître Gims, mais sans succès. Suite aux attaques lancées contre lui par Grégory Chelli, hackeur franco-israëlien et proche de Booba, il est accusé d’antisémitisme pour avoir déclaré « on va refaire une Ilan Halimi, appelez moi Youssouf Fofana ». Il est également accusé d’homophobie en 2018. En 2019, il fait 7 mois de prison suite à des faits remontant à plusieurs années. Concernant son agression, on ignore encore si la police ouvrira une enquête, mais le mal est fait, les vidéos ont déjà été vues plusieurs centaines de milliers de fois

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